Les pays des dix milles monticules à l’ouest de Tasikmalaja, s’étant déjà imposé à l’attention de Junghuhn (lit. 1) puis ayant été décrit par Verbeek et Fennema (lit. 2), a été mentionné tout récemment par van Es et Taverne dans leur étude sur la dernière éruption du Galounggoung en 1918 (litt. 3 et 4). Tous ces auteurs se sont occupés d’un rapport possible entre le pays des dix milles monticules et le secteur disparu du Galounggoung, mais il ne sont pas d’accord quant à la genèse de ce curieux pas. Une carte très précise, donnant les hauteurs de tous les monticules au-dessus de l’environnement, que j’ai en ma possession, est une des raisons qui m’obligent a revenir sur ce sujet. Peu de temps après l’éruption de 1918 je discutai avec le souschef du Service Topographique des Indes Néerlandaises, le Colonel A. van Lith, la possibilité d’évaluer le volume total des nombreux monticules et son rapport à celui du secteur manquant. Le colonel van Lith eut alors l’amabilité de faire exécuter les mesures de hauteur nécessaires sous la direction du chef de brigade du Service Topographique le capitaine J. M. van Gils. J’éprouve le besoin de témoigner à cette place de ma profonde reconnaissance pour l’aide très efficace et désintéressé de ces messieurs. Il ne m’était malheureusement pas possible jusqu’ici d’utiliser ces données de toute importance. Je commencerai donc par l’évaluation du volume des monticules, puis en passant à l’évaluation du volume du secteur manquant du volcan, je terminerai par quelques considérations sur la genèse du pays des „bakoul toumpa beras” (panier à riz renversé) tel que l’appellent les indigènes.