M. E. STRESEMANN, de Fribourg-en-Brisgau, a bien voulu soumettre à mon examen quatre exemplaires d'un Onychophore qu'il a capturés dans I'île de Ceram. Cet Onychophore appartient sans conteste au genre Paraperipatus WILLEY qui comprenait jusqu'ici quatre espèces: P. novaebritanniae WILLEY (1898), de la Nouvelle-Bretagne; P. ceramensis MUIR & KERSHAW (1909), de Ceram; P. lorentzi HORST (1910,1911), de la NouvelleGuinée, et P. papuensis A. SEDGWICK (1910) également de la NouvelleGuinée. Le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris possédait un exemplaire (cotype) de la première espèce, et en utilisant ce spécimen, ainsi que l'excellent travail de M. WILLEY, j'ai pu me convaincre que l'Onychophore de M. STRESEMANN est bien un Paraperipatus. Grâce aux renseignements qui m'ont été fournis par M. le Professeur F. JEFFREY BELL et au concours très obligeant de MM. RAY LANKESTER et MAC BRIDGE, j'ai pu obtenir, en outre, deux cotypes femelles de P. ceramensis et deux cotypes mâles de P. papuensis. Avec ces matériaux de comparaison très précieux et le bon travail de M. HORST sur le P. lorentzi, il m'a été possible de constater que l'espèce de M. STRESEMANN est nouvelle, encore que tous les Paraperipatus présentent entre eux des ressemblances très grandes. J'ai attribué à cette espèce le nom de Paraperipatus stresemanni, en l'honneur du biologiste qui l'a découverte. (Bull. Mus. Nat. d'Hist. Nat. Paris, 1914, p. 222). Coloration. — Deux des exemplaires qui m'ont été soumis doivent se rapprocher beaucoup, par leur coloration, de P. lorentzi, car leur pigment fondamental est, comme dans cette dernière espèce, le vert-bleuâtre caractéristique des Peripatopsis ou Capo-Peripatus, ce fond étant moucheté par un grand nombre de papilles claires. Ces papilles claires, chez l'animal